Histoire de l’Athénée Royal de Gilly : une école moyenne devenue un « grand athénée »

 

C’est en séance du 31 août 1920 que le Conseil Communal décide, sur avis de la Commission de l’Instruction publique, de solliciter du Gouvernement la création, à Gilly …, « dès le mois prochain », d’une section moyenne de l’Etat pour garçons suivant les conditions indiquées dans une lettre du 22 juillet 1920 du Ministre des Sciences et des Arts.

Cette décision faisait suite à une autre délibération de la même assemblée réunie le 19 mars 1920 autorisant l’achat, pour la somme de 110.000 francs, de maisons et terrains appartenant à la famille Rosseuw-Fortemps. Cette acquisition revêtait un caractère d’utilité publique, ces immeubles étant destinés à des établissements scolaires. 

L’école moyenne pour garçons a ainsi été créée par arrêté royal du 1er septembre 1920. A son ouverture, 103 élèves ont fréquenté l’établissement. Une photo reproduite dans un journal du 21 avril 1960 montre la maison de maître où furent installées les premières classes de l’école moyenne. Il faut se souvenir que l’immeuble a servi de longues années à l’habitation directoriale, de bureau-secrétariat et de classes à l’étage, auxquelles on accédait par un escalier en colimaçon !

Durant les années 1930, l’école prit de l’extension ; deux années complémentaires au cycle secondaire inférieur furent organisées et cela devint une section supérieure commerciale et administrative annexée à l’Ecole moyenne de l’Etat pour garçons. La dernière année pour accomplir le cycle complet des « humanités » n’était pas organisée et les élèves désireux de poursuivre leurs études devaient se rendre dans les athénées ou collèges des communes limitrophes (Charleroi, Châtelet, Gosselies, Marchienne-au-Pont, …).

Avant le conflit de 1940, un nouvel accroissement de la population scolaire nécessita l’installation de plusieurs baraquements pour y aménager des classes. Ils furent bâtis au fond de la plaine de jeux qui existait à l’époque et où, actuellement, le bassin de natation accueille [accueillait] de nombreux visiteurs. 

Les élèves de sexe féminin étaient déjà autorisées à suivre les cours, avant 1940, des deux premières années du cycle secondaire supérieur. L’école moyenne pour filles (donc les trois années secondaires inférieures) fut ouverte après l’arrêté royal du 7 septembre 1949.

Une nouvelle infrastructure a remplacé les anciens locaux devenus exigus et insuffisants, qui ne répondaient plus aux normes pour un fonctionnement rationnel et efficace dans l’enseignement secondaire. 

Avec l’augmentation du nombre d’étudiants, les réformes successives de l’enseignement post-primaire, les nouvelles techniques et options, enfin pour répondre aux vœux des parents et souhaits de l’autorité communale, il fut envisagé, au tout début des années soixante, d’élever l’école moyenne au  niveau d’un athénée. Officiellement, c’est par l’arrêté royal du 17 novembre 1960 que l’institution devint « Athénée royal pour garçons ».

La fusion de l’Athénée Royal pour garçons et de l’Ecole Moyenne pour filles fut décidée selon l’arrêté royal du 16 mai 1980. 

Les nombreux élèves venant de Gilly, Montignies-sur-Sambre, Lodelinsart, Charleroi-nord et Ransart qui ont franchi le porche d’entrée ou l’avant-cour des premières installations ou parcouru les couloirs des nouveaux locaux se souviendront de leurs directeurs ou préfets (préfètes) successifs depuis 100 ans, par ordre chronologique, Mesdames et Messieurs Otte, Rouffy, Collard, Coorens, Damman, Nicaise, Bertrand, Henry, Janssens, Capaert, Buserie, Van Winckel, Jaumin et Poelaert. Actuellement, la direction est assurée par Monsieur le Préfet Philippe.

L’Athénée Royal est aujourd’hui répertorié au numéro 20 de la rue du Calvaire et le Centre psycho-médico-social qui lui est affecté, après avoir été installé dans la même rue au numéro 99, est aujourd’hui situé dans les installations mêmes de l’école. 

 

Recherche effectuée par le cabinet du bourgmestre de la Ville de Charleroi le 15/09/2003, à la demande d’une élève de première pour son cours d’histoire ; version actualisée.